Fondations
Les fondations supportent la structure du bâtiment et résistent aux pressions du sol qui l'entoure. Il est donc essentiel d’en diagnostiquer tous les problèmes afin de préserver la durabilité et la structure de la maison.
Fissures
Toutes les fissures ne sont pas synonymes de catastrophes. Suivant leur taille, leur nombre, leur direction, leur évolution et leur répercussion à l’extérieur ou aux étages, elles ne signifient pas les mêmes problèmes. Il est donc important de les répertorier avec une description détaillée. Regarder si la superstructure a été atteinte. Les fissures dues aux tassements des fondations sont en général des fissures affectant les façades et se prolongeant tant au niveau des doublages que des cloisons intérieures. Lorsque ces fissures sont diagonales, il peut s’agir de tassements différentiels des fondations.
Dénivellation
Y a t’il des dénivellations dans les dallages sur terre-pleins? Le dallage s'enfonce progressivement à partir d'un angle ou en rive de dallage. En dehors de ce tassement, le carrelage est intact. Vérifier si les murs ne présentent aucune déformation ni fissuration et que les réseaux enterrés ne sont pas fuyards. Si tel est le cas, il pourrait s’agir d’un mauvais compactage
Humidité
Le diagnostic des causes d’humidité est très important. Des conclusions hâtives entraînent souvent des travaux inutiles et néfastes à l’ensemble du bâti car ils ne font que déguiser une dégradation visible.
Les porteurs verticaux
Il s’agit ici de considérer la structure porteuse verticale extérieure qui va reprendre les charges des planchers, de la charpente de la couverture… Elle a aussi un rôle d’isolation thermique Dévers : La tendance au dévers des murs extérieurs non chaînés en général au niveau des planchers est due le plus souvent à un affaiblissement avec le temps de la résistance du liant au niveau des plancher.
Isolation thermique
Environ 60 % du patrimoine ne comporte pas d’isolation. L’épaisseur des murs et les matériaux employés contribuaient toutefois à l’isolement des bâtiments, en partie verticale. La détermination du coefficient U, coefficient de transmission thermique, permet de vérifier s’il est nécessaire de changer ou renforcer l’isolation. Vous pouvez consulter notre chapitre spécial Isolation.
Revêtement de façade
Les revêtements extérieurs doivent empêcher la pluie et la neige de pénétrer à l’intérieur du bâtiment et de l’endommager par l’humidité. Ils assurent aussi un rôle esthétique car ils constituent l’image extérieure de l’architecture du bâtiment. Suivant le type de revêtement, les problèmes seront différents, il est donc nécessaire de regarder la spécificité de chacun.
Le bois
Deux principaux agents biologiques sont à l'origine des dégradations observées sur les bois en œuvre mal préservés : Les champignons et insectes xylophages, certains mollusques et crustacés en milieu marin. La présence des champignons (mérule) est le plus souvent mise en évidence visuellement par une dégradation de l'aspect du revêtement du bois (coloration plus brune d'un bois lasuré humidifié à cœur, fissuration des feuilles de peinture.....) Un examen tactile ou à l'aide d'un instrument (tournevis, couteau.....) permet ensuite de mettre en évidence les zones attaquées présentant une moindre résistance. En ce qui concerne les insectes (capricornes, vrillettes…), la présence en surface du bois de trous d'envol et de sciure dans les galeries est un témoignage flagrant de leur présence récente. Encore faut-il ne pas oublier l'attaque plus sournoise des termites qui tentent de circuler dans le bois sans manifester leur présence à l'extérieur.
Menuiseries extérieures
Il s’agit ici des fenêtres et portes-fenêtres (ouvrant et dormant) ainsi que des fermetures ou occultations (volets, persiennes ou jalousies, s’il y en a). Les infiltrations d'eau se manifestent souvent en partie basse de la fenêtre, mais les parties supérieures ne sont pas exemptes de désordres. L'apparition d'humidité en partie basse de la fenêtre peut provenir d'une malfaçon du calfeutrement en partie haute, en cas d'infiltration l'examen complet du calfeutrement de la fenêtre doit être effectué. L'infiltration d'eau à la liaison fenêtre-gros œuvre provoque un gonflement des enduits, plaques de plâtre, isolant et plinthes, l'éclatement des peintures, la dégradation des papiers peints et l'apparition des moisissures. Des désordres peuvent aussi apparaître sur tous les ouvrages sensibles à l'eau proche des fenêtres comme les prises électriques, isolant acoustique sous parquet, etc... La pathologie peut toucher tous les types de menuiseries en bois, en métal ou en PVC. Elle est largement influencée par les conditions climatiques du site et l'exposition du bâtiment (la façade reçoit plus ou moins d'eau accompagnée de vent), ainsi que par la hauteur de la baie au-dessus du sol (le vent soufflant plus fort quand on s'élève) .
Menuiseries intérieures
Cette rubrique comporte les portes palières et les portes intérieures aux logements (ouvrant et dormant) ainsi que les placards. On examinera leur aspect et leur solidité (en particulier pour les portes palières). On regardera également si les ouvrants épousent bien les contours des dormants (isolation phonique, courants d’air).
Cuisine
Tout logement comporte une cuisine, ou au moins un embryon de cuisine : un coin avec évier, au moins une arrivée d’eau froide et une évacuation d’eaux usées. On examinera séparément : le local d’abord, avec ses revêtements muraux et ses revêtements de sols (carrelages et peintures), puis l’équipement : évier, arrivée d’eau froide et d’eau chaude, meuble sous évier. Salle d’eau et WC : On examinera séparément : Le local (ou les locaux) avec ses revêtements muraux et ses revêtements de sols (carrelages et peintures), puis les équipements suivants : baignoire (ou douche) et WC, ainsi que leurs équipements respectifs.
Canalisations d’eau froide et d’eaux usées
Le diagnostic se basera sur l’aspect général de l’installation plutôt correcte avec des canalisations bien rectilignes, bien accrochées aux murs, éventuellement camouflées sous des gaines ou plutôt «bricolée» avec des aménagements d’eau qui suivent des parcours compliqués et des évacuations qui se raccordent en façade sur des descentes d’eaux pluviales.
Annexes
Il s’agit ici de prendre en compte des travaux à effectuer dans les annexes : caves, greniers (combles aménagés en débarras, pièce non habitable) ou dépendances (constructions annexées aux existantes et destinées à servir de garages, débarras ou autres). Prendre en compte l’état des sols, des portes, de l’électricité.
Installation électrique
Le diagnostic se basera sur l’aspect général de l’installation. L’appréciation doit être très sévère, la sécurité contre l’incendie et contre l’électrocution étant en jeu. On examinera non seulement les réseaux à l’intérieur des logements mais également les distributions verticales dans les cages d’escaliers, les câbles en sous-sol, les branchements à l’extérieur de l’immeuble dans le cas de fils aériens et l’alimentation de l’éclairage des halls, couloirs, cages d’escaliers et sous-sols. Aucun fil n’est apparent. Aucune partie de l’installation n’est sous baguettes de bois.
Le nombre de prises de forces est-il suffisant ?
Chauffage
Vérifier l’installation générale (vérification de la conformité énergie/production) :
Radiateurs (état et nombre par pièces)
Tuyaux de raccordement
Nature et état de production d’eau chaude
sanitaire et tuyauterie
État des conduits de fumée
Compatibilité entre matériaux
Escaliers
Il s’agit ici de considérer la structure porteuse des escaliers afin d'envisager une restauration ou un remplacement.
Toiture en pente
Avant 1948, la grande majorité des toitures étaient en pente. Les toitures contribuent à l’aspect esthétique du bâtiment et participent au site. Pour celles-ci, nous examinerons séparément la charpente et la couverture.
Charpente
La charpente correspond en général à l'ossature ou au squelette de la toiture. Il s’agit d’un assemblage conçu pour résister à des efforts importants : poids de la couverture, poussée du vent, poids de la neige. Tous les éléments de cet assemblage ont donc leur importance.
Couverture
Le toit protège le bâtiment des intempéries. Il doit être étanche à la pluie. Les pentes des toits et les matériaux de couverture employés sont traditionnellement liés au climat et aux matériaux disponibles localement.
Ventilation
Les combles sont constitués du volume sous la toiture. Dans les constructions traditionnelles, il s’agit d’un volume généralement inoccupé dont la ventilation contribue à évacuer l’humidité du bâtiment. Cette ventilation permettait une bonne conservation de la charpente. La sous-face de la toiture dans ces cas là est rarement isoler thermiquement si bien que la température de ce volume peut varier dans de fortes proportions entre le jour et la nuit ou bien d’une saison à l’autre. Dans les constructions traditionnelles, la ventilation des combles contribuait à évacuer l’humidité du bâtiment et permettait ainsi une bonne conservation de la charpente. La sous-face de la toiture dans ces cas là était rarement isoler thermiquement. Si vous décidez d’isoler, il faudra surtout ne pas oublier de ventiler
Infiltrations
Les murs intérieurs
Déterminer la nature des murs, porteurs ou non. Regarder si la superposition des porteurs est bien respectée. Dans Le bâtiment ancien, les structures se sont déformées au cours du temps et les cloisons réputées non porteuses recevaient en fait en partie la surcharge apportée par le plancher haut. Le fait de retirer une cloison peut permettre la libération de la flèche du plancher, entraînant une rotation brutale des appuis et l’effondrement possible. Même pour une démolition "légère" de cloisons non porteuses sous plancher, il convient d'intervenir en étayant systématiquement les planchers.
Revêtements intérieurs
L’aspect des revêtements intérieurs (murs, sols, plafonds) dépend de l’état de finition et de la qualité du support. On jugera également si le support est régulier ou irrégulier. On entend par irrégulier un support dont la planéité est mauvaise sur de très faibles surfaces, à ne pas confondre avec le bombement, le creusement ou les dénivellations sur de grandes portées.