Les points essentiels à prendre en compte ==>
Devant la croissance exponentielle des marchés de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables certains professionnels imaginent que l’éco construction va relancer le BTP dans un cycle où les commandes vont pleuvoir et où l’argent va couler à flot. Erreur ! Les relations avec des maîtres d’ouvrages eux-mêmes sous contrainte, l’arrivée de nouveaux acteurs motivés, l’exigence de prestations d’un niveau technique bien plus élevé, tout cela va contribuer à rendre le marché de la construction très concurrentiel.
La loi reconnaît la précarité énergétique comme une difficulté à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat. Dans tous les cas, le ménage doit alors faire des arbitrages : se chauffer au risque d’impayés ou ne plus se chauffer et subir les conséquences du froid sur sa santé, son logement, sa vie sociale. Ainsi, 3,8 millions de ménages de France métropolitaine ont un taux d’effort énergétique supérieur à 10 % de leur revenu tandis que 3,5 millions déclarent souffrir du froid dans leur logement. Les ménages modestes sont surtout exposés au froid car ils cumulent des contraintes financières et un habitat peu performant. 621 000 ménages souffrent des deux formes de précarité
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Bien sur construire un habitat «basse consommation» coûte plus cher que de construire une passoire énergétique, mais une partie de ce surcoût est amortie par les économies d’énergie. Nous avons atteint l’âge adulte de la conception environnementale. Les constructions responsables ne sont plus réservées aux «BOBO» pionniers. L’heure n’est plus au gadget « Développement durable », mais à une réflexion globale technique, architecturale, et économique qui nous mène à mettre l’argent là ou il est juste. L’architecture sera plus variée, car elle devra répondre plus justement à son environnement naturel, urbain, social et culturel. l’analyse de l’existant est primordiale pour repérer les points faibles et les corriger. Voir : DIAGNOSTIC MAÎTRISE des COÛTS EtudeB.A.T.I.R.
Ces principes permettent d’intégrer un bâtiment dans son environnement immédiat de manière harmonieuse. Ainsi orienter les ouvertures principales de la maison côté sud pour en tirer un maximum d’apport solaire pour le chauffage ou pour l’eau chaude sanitaire. De grandes et larges ouvertures au Sud. Rares ouvertures au Nord. Peu d'ouverture à l'Est et à l'Ouest. Les pièces annexes (ex: chambres) au Nord En augmentant la surface d’une paroi vitrée, on améliore ses performances en thermique d’hiver tout en diminuant son coût relatif : passer d’une fenêtre de 1,44 m² à une porte-fenêtre de 2,25 m², c’est augmenter la surface de 56 % et abaisser le prix au m² de la paroi vitrée de 14 %. 17 % de la surface habitable pour les parois vitrées est donc bien un minimum utile à retenir pour la RT 2012.
L’énergie solaire est la plus connue, mais on recourt également à l’énergie éolienne, à la chaleur constante de la terre.
De plus en plus d’appareils permettent de maximiser l’effet recherché pour un minimum d’énergie consommée. Chaudières à condensation et pompes à chaleur pour le chauffage, ventilation mécanique à double flux pour la ventilation…
L’isolation va devenir le point essentiel des projets de construction mais aussi de rénovation. Les murs et la toiture sont responsables de 55% des déperditions de chaleur. Avant de chercher à modifier son mode de chauffage, autant s’assurer que l’air chaud ne s’enfuit pas de la maison.